La marmotte des Alpes
Nom scientifique : Marmota marmota
La marmotte des Alpes est un animal à la silhouette trapue, dont les pattes sont courtes mais robustes et munies de puissantes griffes. Son museau est court et large. Elle a de petites oreilles. La couleur de son pelage est variable, allant du gris-brun au jaunâtre ou roussâtre, ses flancs et le dessous de son corps apparaissant plus clairs. Le bout de sa queue est noir et son museau est gris, ses incisives orangées. D’une taille allant de 50 à 65 cm, son poids varie de 3 kg à la sortie de l’hiver à plus de 6 kg avant l’entrée en hibernation.
Elle vit sur les versants ensoleillés et dégagés et installe ses terriers sur les prairies et pelouses d’altitude. Elle peut également s’installer dans des clairières forestières avec éboulis. Dans les Alpes, elle occupe des altitudes allant de 800 à 3200 mètres. Toutefois, on la rencontre le plus souvent aux étages subalpin et alpin au-dessus de la limite des arbres.
Cousine de l’écureuil, grâce à ses pattes robustes, munies de griffes longues et épaisses, elle creuse plusieurs terriers comprenant galeries et chambres pouvant atteindre 10 mètres de long et s'enfonçant jusqu'à 3 mètres de profondeur. Le nid se trouve dans une pièce garnie d'herbes séchées. L’entrée du terrier est souvent sous un rocher. On peut reconnaître les terriers régulièrement fréquentés par l’accumulation de déblais à l'entrée. Avant l'hibernation, la marmotte bouche l’entrée du terrier avec de la terre. La marmotte vit en petits groupes familiaux de 2 à 15 membres développant une sociabilité très élevée. Les jeunes restent avec leurs parents jusqu’au début de l’été suivant leur naissance. En été, ses occupations principales sont les longues siestes au soleil et les périodes de repas pour accumuler suffisamment de graisse pour l’hiver.
Feuilles, racines, tiges et fleurs constituent l’essentiel de ses repas. Il lui arrive parfois de devenir carnivore, lorsque larves, vers, criquets et sauterelles sont abondants ou quand elle a la chance de trouver un nid.
La marmotte hiberne d’octobre à mars. Sa température corporelle chute à 7 degrés et son cœur ralentit, aux alentours de 30 pulsations par minute. Elle se réveille environ toutes les quatre semaines pour faire ses besoins. S'il fait moins de 3 °C sous terre, la marmotte doit se réveiller et bouger pour ne pas mourir de froid.
Elle vit uniquement sur ses réserves de graisse accumulées tout au long de l’été. Elle se réveille toutes les 3 semaines environ pour faire ses besoins. Les accouplements se font en avril et mai. Les naissances ont lieu en mai et juin après une gestation de 32 à 34 jours. Une portée annuelle comporte 2 à 4 petits. Les jeunes sortent du terrier entre 2 et 5 semaines. Leur sevrage se fait à 40 jours.
En moyenne, 50 % des jeunes vont mourir dans la première année de vie. La marmotte adulte vit entre 3 et 8 ans.
L’espèce est très commune en montagne aux altitudes qui lui sont favorables. De plus, l’étendue de son habitat a été historiquement augmentée par le déboisement et les pratiques pastorales.
Toutefois, certaines menaces pèsent sur la marmotte. Tout d’abord, la présence de chiens de protection des troupeaux toujours plus nombreux en alpage peut entraîner localement des baisses d’effectifs, car il arrive souvent que ceux-ci chassent les marmottes qui sont des proies faciles.
Le nourrissage par les touristes pose parfois problème. En effet, les marmottes sont faites pour se nourrir de végétaux, c’est cette alimentation qui leur permet d’accumuler suffisamment de "bonnes" graisses pour passer l’hiver. Or, les sucreries, chips et autres douceurs qu’elles apprécient particulièrement ne sont pas bonnes pour elles et peuvent leur causer des problèmes de santé (diabète…). Pour les protéger : ne les nourrissez pas.
Enfin, la menace principale pour cet animal, fortement dépendant de l’épaisseur de neige garantissant une isolation optimale durant l’hibernation, est le réchauffement climatique.
Elle fait le guet pour surveiller son territoire. A la moindre alerte, un bref cri aigu et puissant résonne alors dans la montagne. Elle prévient ses congénères du danger et se précipite trouver refuge dans son terrier.
